Samedi 26 décembre 2009.

Publié le par David Branger

Après près de 4 mois, nous nous réunissons avec David pour faire un point global sur notre projet. Sa pièce, tant attendue, celle où il va pouvoir s’isoler pour travailler dans les meilleures conditions qui soit, est aujourd'hui terminée.

Je ne l’ai pas encore vue mais la visite est prévue en guise de dessert. Pour le moment, c’est le suspense qui prime. On vous parle de cette chose qui tient à cœur, on annonce l’avancée des travaux, les déboires, les rebondissements, les coups de blues quand on est prêt à tout lâcher… puis vient le jour où tout a prit forme ; enfin ! Après tous ces tracas, nous voilà récompensés.

Mais la merveille est cachée, là-haut, au dernier étage, sous les toits, dans le grenier, jalousement gardée par une porte qui ne paie pas de mine.

Alors pour faire passer le temps, pour faire patienter, on se doit de discuter de ce projet qui nous tient depuis maintenant un peu plus d’un an.

J’attends toujours cette musique qui aura été le point de départ de tout. Cette première nouvelle, Démons, qui est déjà pour moi un tout et d’une importance capitale. Cette nouvelle qui, grâce à la magie de transformation des mots en notes, est tout aussi importante pour le compositeur. Il suffit de l’entendre en parler pour s’en convaincre.

Une musique d’une telle importance qu’il aura fallu concrétiser ce projet de studio de musique afin de la terminer dans les conditions adéquates.

 

Ce qui m’aura permis de tenir patiemment tout ce temps, cette éternité après laquelle je vais enfin pouvoir découvrir ce nouveau sanctuaire, c’est le besoin de faire un bilan sur tout ce qui a été fait. Pendant un an, régulièrement, entre visites et mails, on parlait de ce projet dans sa globalité. Les nouvelles qui restaient à lire, celles qui restaient à travailler, voire à écrire ; les idées pour varier le style de musique, les approches musicales diverses des textes ayant été retenus ; toutes ces interrogations sur notre travail respectif, sur son bien fondé, sur cette façon mystérieuse et magique de faire naître une histoire, de jouer avec ces personnages qui après tout n’ont rien demandé… tout cela me manquait au point que ce projet prenait du recul, comme si peu à peu il s’enfonçait dans des eaux sales et profondes, englouti à jamais en quelques lieux maléfiques.

Peut-être est-ce aussi le fait que j’arrive à la fin de ma part de boulot. Il me reste encore une nouvelle à écrire. Dans un précédent article (Phase d’attente), j’ai dit que j’avais deux nouvelles à travailler. L’une d’elle est finie, présentée au compositeur qui ne l’a pas retenue. Soit, elle viendra grossir les rangs des nouvelles publiées sur ce blog. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un mal. Même si j’estime que cette nouvelle avait sa part d’humour (macabre), elle n’était pas non plus ce qui était prévu au départ. Je vais donc m’attaquer à cet ultime texte qui devra être purement comique ou plutôt beaucoup moins sérieux que tout le reste.

 

En attendant, la pièce est finie. Je l’ai vue et comme je l’ai dit à son propriétaire, il me reste encore à la voir quand elle aura réellement pris vie. Pour l’instant, tout est sobre, joli mais froid. Il manque les feuilles éparpillées sur le bureau, les traces de gomme, les notes prises sur les feuilles volantes qui ont le malheur de traîner là, les écrans pc allumés avec ces pistes, ces lignes, ces nomenclatures, ces petites barres de couleur auxquelles je ne comprends strictement rien, les petites babioles que l’on pourrait considérer comme ridicules et inutiles mais qui ont pourtant leur histoire et leur importance. Bref ! Toutes ces petites choses qui donnent une âme à une pièce de cette envergure.

 

Au-delà d’écouter toutes les musiques qui restent à produire, j’ai une furieuse envie d’écrire. J’ai les idées pour ça, j’ai la motivation, j’ai tout ce qu’il faut sauf le temps ! Si vous avez la solution pour arrêter cette trotteuse infernale, je suis preneur ! (Pour ceux qui auraient l’idée de me dire qu’il faut que j’arrête ma montre, sachez d’une part que je n’en ai pas et que d’autre part ce n’est pas tout à fait ce que j’ai voulu dire !)

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