"Cellulaire"

Publié le par David Branger

CellulaireCe qui frappe avant tout dans ce livre c'est la façon dont King nous plonge dans son histoire. A proprement parler, tout débute dès la première demi-page. Quelques lignes pour présenter celui que nous allons suivre au rythme des pages. Juste assez d'éléments pour savoir qui il est et où il en est dans sa vie. Cela tient sur quelques lignes à peine.

Le décor est planté et soudain, tout dérape. Et truc complètement dingue... un apocalypse.

Le road movie débute.

 

Les personnages vont alors s'étoffer quand il y aura la place pour décrire leur vie, histoire de passer le temps et de nous permettre de reprendre notre souffle.

Une situation critique laisse ensuite la place à une autre situation critique et ainsi de suite, tout au long du périple qui conduit nos protagonistes d'un bout à l'autre  du pays.

 

On sent un King qui est revenu un peu aux sources. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas écrit une histoire comme celle-là. Il falait peut-être remonter à Désolation.

Il en profite pour décrirer l'usage abusif du téléphone portable. La solution pour King ? Radicale !

Dans la mesure où tu restes le téléphone scotché à l'oreille, que tu ne veux pas écouter ce qu'on te dit, voilà ce que je te fais : et hop! En deux lignes, le monde entier est tranformé en un gigantesque champ de ruine où l'adepte du portable (à savoir la majorité de la population) devient complètement zombifié, rendu à ses plus bas instincts.

Pour tous les autres, c'est l'enfer, la course à la survie.

 

C'est prenant de la première à la dernière page. C'est brutale, violent et les personnages, comme toujours, sont confrontés à de terribles questions morales.

 

L'idée la plus séduisante du livre reste cette explication apportée au phénomène. C'est comme si l'être humain avait vécu un reset complet de son esprit. Une seule ligne de code subsiste alors afin qu'il puisse marcher, se mouvoir.

Cette ligne se résume à une seule chose, à seul un mot : HAINE.

 

Publié dans Bibliothèque

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